La Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) et l'association CLER Amour et Famille ont pu contraindre à la fermeture le "Love shop" situé rue Saint-Martin à Paris, à 90 m de l'école élémentaire et du collège Saint-Merri, qui enfreignait la loi sur la protection de l'enfance de 2007. Celle-ci interdit « l'installation à moins de 200 mètres d'un établissement d'enseignement, d'un établissement dont l'activité est la vente ou la mise à disposition du public d'objets à caractère pornographique», loi votée à la quasi unanimité des bancs des deux assemblées.
Bravo, courageux et "citoyen" que de faire appliquer les lois de la République !!!
Et nous, dans notre beau diocèse de Sens-Auxerre, allons-nous condamner « ce type d’agissement » comme c’est le cas, dans l’édition de l’Yonne Républicaine du 24 février 2012, à propos d’une imaginaire " croisade " contre le porno. Et quelle croisade, comme titre pompeusement le journal !!! Plusieurs autocollants minuscules " Porno, ras-le-bol " apposés sur des affiches de lingerie féminine dans un abri-bus…
Pas de quoi enflammer les esprits…
Néanmoins, le diocèse de Sens-Auxerre se croit obliger de « condamner » cette initiative qui semble pourtant bien modeste et isolée (malheureusement) et la chose semble prise très au sérieux dans les sphères dirigeantes du diocèse. « On ne peut pas cautionner ça » martèle, parait-il, la responsable de la communication. « Ce mode d’action ne ressemble pas à nos jeunes. Ça ne vient pas de chez nous » renchérit la responsable de la pastorale des jeunes… Et en conclusion, la responsable de la communication de déplorer « avec des mouvements qui se sont radicalisés, c’est toute l’Eglise qui en pâtit. »
Je ne vous cache pas que cette frilosité, cette animosité ne sont pas de bon augure pour les valeurs que l’Eglise est censée défendre dans la société.
Bossuet écrivait « Le ciel se rit des prières qu’on lui fait pour détourner de soi des maux dont on persiste à vouloir les causes ». Sur les questions de mœurs, l’Eglise tout comme le diocèse, sortent meurtris des dernières affaires qu’il est inutile de rappeler et le ciel semble se rire des prières qui lui sont adressées… Les causes ne paraissent pourtant pas interpeller nos communicants du diocèse !!! Au contraire, L’Eglise pâtirait de l’activisme de ses fidèles "radicalisés", cherchez l’erreur …
Continuer à ne rien dire pour devoir complaire à l’air du temps conduira à justifier cette maxime de Saint Augustin « A force de tout voir, on en vient à tout supporter, à force de tout supporter, on en vient à tout approuver »
JLB
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