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3 février 2008 7 03 /02 /février /2008 18:17
Un gamin de onze ans, fils de gendarme mais peu réceptif aux notions du respect de l’ordre établi,  se fait remettre en place par son professeur (traité de « connard ») suivant une méthode ancestrale qui a fait ses preuves : une bonne claque.
Subitement, le présumé coupable se voit livré à la vindicte populaire et médiatique, suspendu jusqu'à son jugement le 27 mars devant le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe, pour avoir finalement dispensé ce qu’un père n’a probablement jamais su appliquer à un gamin effronté.
Un professeur puni pour avoir exigé respect et politesse, d’un môme dont le père, profession oblige, se fait fort d’exiger de la population la même considération !!! Répondez « connard » au pandore qui vous réprimande et vous comprendrez... Une gifle au fils du gendarme (expert dans le maniement de la matraque lorsqu’il s’agit de réprimer des débordements estudiantins) et le rouleau compresseur judiciaire s’ébranle...
Devant l’indicible affliction de la famille, les forces de l’ordre, toutes affaires cessantes, envoient leurs sbires, ordonnent une garde à vue de vingt-quatre heures après une enquête rondement menée.
C’est là, qu’intervient pour moi un douloureux cas de conscience, car je réalise brutalement ma propre culpabilité…
Je m’explique.
Je reconnais de nouveau publiquement (sans faire nullement repentance) d’avoir, pour chacun de mes enfants, accompli l’inavouable : l’administration mesurée d’une bonne taloche au moment opportun.
Circonstance aggravante : je ne le regrette pas, mes enfants non plus et je ne fais pas grief à ceux qui ont pu m’administrer, dans ma jeunesse, ce précieux viatique pour la vie….
Cerise sur le gâteau, notre septième n’est pas épargnée car l’en dispenser serait même considéré comme une carence dans son éducation de petite « dernière »…
Ma confession faite, je reste donc à la disposition de la Justice, de la Gendarmerie, des appareils sociaux divers et variés, des redresseurs de torts de toutes obédiences qui ne manqueront pas de vouloir corriger cet état de fait attentatoire aux Droits de l’Homme…
 
Sans promouvoir cette pratique comme une pédagogie habituelle, n’y aurait-il pas lieu de dépénaliser cette correction bien souvent salvatrice, au risque de sombrer dans le ridicule, avant de soumettre nos établissements scolaires à la dictature de gamins mal-élevés qui feront assurément le charme de notre société de demain.
 
Jean-Luc BOULARD
Sens, le dimanche 3 février 2008




 Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 07 février 2008



NDLR : Vous pouvez apporter votre contribution au débat en cliquant ci-dessous : commentaires... Merci,   JLB 

 
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