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22 mars 2006 3 22 /03 /mars /2006 22:58

La lecture de la presse locale peut s’avérer instructive… Ainsi, dans l’Yonne Républicaine du 25 octobre, sous le titre « Une élève giflée par le directeur au collège Saint-Jacques de Joigny » l’on apprend que « La mère et le beau-père d'une adolescente de 14 ans ont porté plainte, samedi, contre le directeur de l'établissement »
Lisant paisiblement cet article racoleur, mais pour le moins anodin comparé à n’importe quel fait divers que nous déverse quotidiennement l’information, je réalise brutalement, ipso facto, ma propre turpitude, la honte me gagne…
Je m’explique car l’affaire est d’importance !!!
Une Lolita délurée et probablement journellement insupportable se fait remettre en place suivant une méthode ancestrale qui a pourtant fait ses preuves : une bonne claque.
Devant le scandale et l’indicible douleur de la famille, la Gendarmerie Nationale elle-même, toutes affaires cessantes, envoie ses pandores, enquête et auditionne. La presse s’empare goulûment du sujet, la médecine arbitre doctement : interruption temporaire d'activité de trois jours pour débuter les vacances scolaires. Paradoxe amusant…
Si nous n’étions dans le département sinistré par les affaires Emile Louis, Dunant et Fourniret, cette tartufferie prêterait à sourire. Là, elle sombre dans le ridicule.
Le présumé coupable que l’on dit excellent jeune directeur d’établissement, se voit cloué au pilori et livré à la vindicte populaire pour avoir finalement dispensé ce qu’un père, apparemment absent, n’a jamais su ou oser appliquer à une gamine effrontée.
C’est là, devant cette fièvre inextinguible de justice, qu’intervient pour moi et peut-être pour beaucoup d’autres lecteurs, ce douloureux cas de conscience… Je me dois de m’accuser publiquement (sans faire cependant repentance) d’avoir, pour chacun de mes enfants, accompli l’inavouable, l'ignominieux : l’administration mesurée et rare d’une bonne claque au moment opportun.
Circonstance aggravante : je ne le regrette pas, mes enfants non plus et je n’en fait pas grief à ceux qui ont pu m’administrer, dans ma jeunesse, ce précieux viatique pour la vie….
Cerise sur le gâteau, notre petite septième n’en sera pas épargnée car l’en dispenser serait même considéré comme un écueil dans son éducation de petite « dernière »…
Je reste donc à la disposition de la Justice, des appareils sociaux divers et variés, des redresseurs de torts de tout poil qui ne manqueront pas de vouloir corriger cet état de fait dramatique et attentatoire aux droits de l’Homme…
Sans prôner l’éloge de la taloche et promouvoir cette pratique comme une pédagogie recommandable, n’y aurait-il pas lieu de dépénaliser cette correction bien souvent fraternelle et salvatrice, au risque de sombrer dans le ridicule et plonger nos établissements scolaires dans la dictature de gamins mal-élevés qui feront assurément le charme de notre société de demain.

Jean-Luc BOULARD 
 

 

 

 

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commentaires

F
Bonjour<br /> gros travail mais très intéressant <br /> je me suis un peu retrouvé dans le petit NICOLAS<br /> dont je dévore la dernière <br /> en tout cas je n\\\'ai pas pris le temps de tout lire mais globalement <br /> *je signe des deux mains<br /> bravo jean luc c\\\'est plein de fraicheur et d\\\'optimisme dans ce monde ou l\\\'on a l\\\'impression d\\\'être impuissant tu m\\\'as donné du punch d\\\'autant que ce WE nous allons au baptéme de notre 5 ième petit enfant à francfort <br /> à 600 kms de hez nous<br /> il se prénome AXEL<br /> bon courage et encore MERCI<br /> amicalement<br /> Gilbert
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