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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 22:14








































Dans une tribune politique parue le 04 décembre (voir ci-dessus), un élu de Monéteau s’insurge contre le fleurissement des villes et villages icaunais et conspue le concours chargé d’en récompenser les acteurs. S’ensuit un chapelet de sarcasmes, de citations tronquées, voire d’improbables amalgames.
Passons sur la suggestion de M. Menant pour le « concours des plus beaux W.-C. fleuris », un élu du peuple doit pouvoir s’abstenir de cet humour « pipi-caca » de classe maternelle. Un peu de dignité ne nuira pas au débat.

Président de la Société Horticole de Sens, association impliquée dans cette initiative, il m’apparaît utile de réfuter cette analyse simpliste, injuste et provocatrice.

 

Sur le fond, M. Menant mélange deux concours bien différents. Celui des particuliers (maisons, balcons, etc.…) et celui des villes et villages fleuris dont les prix s’attribuent suivant la taille des communes. Tous ces acteurs  ne sauraient se voir identiquement comparés, d’où les multiples prix attribués en fonction de ces catégories.

Et pourtant, là où M. Menant ne perçoit qu’une compétition d’élus, déformation politicienne oblige, ces concours visent bien autre chose. Ils s’emploient à reconnaître le travail souvent obscur et opiniâtre consenti par les élus, les habitants bénévoles, tous les jardiniers passionnés travaillant à embellir leur quartier ou à paysager leur commune.

Quel mépris pour les habitants qui fleurissent, souvent sur leurs propres deniers, l’espace public en même temps que leur maison… Quel dédain pour ces associations de fleurissement ainsi tournées en dérision…

M. Menant, se voulant visionnaire, pense qu’il suffirait de ne plus fleurir une commune pour augmenter les budgets (je le cite) de l’éducation, du social, de la sécurité, de l’action économique … Quelle démagogie !!! Sachant que les crédits consacrés aux espaces verts des villes oscillent entre 3 et 5 % des budgets globaux et que le fleurissement n’en représente qu’une toute petite partie, M. Menant démontre ainsi, soit une méconnaissance réelle de l’importance des difficultés actuelles du peuple, soit une ignorance des finances communales… Probablement les deux.

N’en déplaise à ce monsieur,  le fleurissement est populaire et voué à tous, sans distinction.  Mieux dosé, il est en constante mutation et  évolue vers des pratiques beaucoup plus respectueuses de l’environnement, plus économiques, incluant biodiversité, espaces naturels, éco-pratiques.

Un développement durable en somme, comme le règlement du concours l’y incite…

 

Jean-Luc BOULARD

Président de la Société Horticole de Sens


Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 17 puis du 24 décembre 2008



NDLR : Vous pouvez apporter votre contribution au débat en cliquant ci-dessous : commentaires... Merci,   JLB 

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commentaires

Y
Monsieur Boulard.   J'apprécie votre réponse à M.Menant à propos du fleurissement des maisons,villes et villages .Mon sang n'a fait qu'un tour en lisant son article.Sait-il ce Monsieur q'une maison sans fleurs est une maison sans soleil. Je souhaite que sa demeure soit quand même plus agréable à vivre que cela ne le laisse supposer.Dommage que votre article ne soit pas paru dans les colonnes de l'Y.R.
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