Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 avril 2007 6 14 /04 /avril /2007 22:34
 
Procès Bodein : calvaire de notre société
 
L’actualité dramatique de ces jours derniers incite à revenir sur deux sujets que certains semblent ne plus vouloir aborder, complètement occultés au cours des débats de l’élection présidentielle, la peine de mort et l’accomplissement des sanctions pénales.
Les éléments dévoilés durant le procès en cours du sinistre  Bodein, crimes dont un magistrat a pu dire « Quand on regarde dans les annales judiciaires, on ne se souvient pas de crimes aussi horribles et aussi ignobles », ou cette affaire d’une jeune fille atrocement assassinée à Nantes par un violeur, libre  et en attente de son jugement, devrait interpeller tout le monde.
Malheureusement, l’individualisme qui prévaut actuellement nous fait constater que, après l’indignation légitime de l'opinion publique, il semble s'installer une résignation, une banalisation, un sentiment d'impuissance… A chaque crime sordide, répond une marche silencieuse au cours de laquelle des proches demandent aux manifestants de se « mobiliser tous pour que ça ne recommence pas », des élus qui déclarent sentencieusement vouloir tout faire pour qu’il en soit ainsi, puis silence et indifférence jusqu'à l’affaire suivante.
Reprenons l’après jugement, lorsque la peine est prononcée par un jury populaire, par le peuple. Sa décision souveraine est scandaleusement abrogée par toute une batterie de textes et de lois exclusivement en faveur du criminel.  C'est ainsi que le mot « perpétuité », littéralement « pour toujours », n'existe plus dans les faits. En moyenne, un condamné à perpétuité ne demeure que 17 ans emprisonné… Lorsque l'on songe que ce châtiment constituait le substitut de la peine de mort lors de son abrogation en 1981, le mot escroquerie intellectuelle n'est pas trop fort. Cette réalité devient tout simplement un scandale pour ceux dont les enfants ou les proches ont été assassinés après récidive…
Autre anomalie spécifiquement française, la "confusion des peines". Dans notre code pénal, la peine la plus lourde absorbe toutes les autres, les condamnations successives se confondent... Un défi à l'arithmétique la plus élémentaire !
Le cas Bodein actuellement jugé est exemplaire pour comprendre cette anomalie nationale. Condamné théoriquement dans trois affaires à 62 années de prison, cette peine est ramenée à 28 années au titre de la confusion de peines, puis vingt ans en vertu d’un obscur article de procédure pénale. Finalement, il n’a effectué qu’une peine effective de treize années et quatre mois, bénéficiant naturellement et automatiquement de remises de peines. Relâché en mars 2004, "Pierrot le fou" violera, torturera et assassinera dans des conditions horribles deux enfants et une femme en juin 2004 avant de retourner en prison. Les faits se passent de commentaires.
Avec le jeu des réductions de peines, les condamnés ayant entre vingt et trente ans de prison à exécuter sortent avant d’en avoir fait sept …
Si l'on ajoute la fameuse grâce présidentielle, stupide anomalie démocratique, l'on atteint le fond de l'absurde… D’une mesure ponctuelle considérée comme le dernier recours pour un condamné à mort, l’on est arrivé à bricoler un moyen de régulation de la population carcérale avec tout l’arbitraire que cela suppose.
Il semblerait, désormais, que le procès ne représente plus qu’un cérémonial d'expiation permettant ensuite, après expédition des victimes et leurs proches dans l’oubli de la mémoire collective, de réinsérer le condamné, objet de tous les soins républicains. En toute mansuétude et à grand renfort de moyens et de publicité indécentes, comme par exemple cette soi-disant  "reconversion exemplaire" de Léger, criminel qui n’aurait jamais dû survivre à la guillotine.
Il y a là, une iniquité insupportable envers les victimes, de la part d’une une société accordant toujours plus de commisération aux criminels qu'aux victimes.
Ces familles détruites, ces enfants atrocement torturés, violés, mutilés puis assassinés, traités comme des objets sexuels consommables et jetables, réclament une vraie justice à la hauteur de ces crimes abjects.
Mais les familles des victimes, lorsqu’elles sont confrontées au drame, découvrent alors brutalement la vacuité totale de notre système pénal, justice pour laquelle le rétablissement et l'application de la peine de mort constituerait la clé de voûte du système pénal et un message fort.
Depuis cette abolition socialiste de la peine de mort, l'édifice judiciaire censé protéger la société se fissure et s'effondre progressivement. Justifiée alors par « le caractère inaliénable du droit à la vie pour chaque individu », cette législation exhalait déjà les relents d'une déresponsabilisation de l'individu qui, de criminel, deviendrait victime de sa condition sociale, de la société corruptrice ou psychiquement malade. En un mot, innocent malgré lui comme voudraient le faire croire ceux qui supposent une prédestination génétique à la pédophilie par exemple… Responsables mais pas coupables, l’antienne est connue.
Ces débats mériteraient d'être remis sur la place publique, démocratiquement cette fois…
 
Jean-Luc BOULARD,
Sens le samedi 14 avril 2007
Partager cet article
Repost0
29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 23:02

A l’approche des élections présidentielles et législatives, tout catholique devrait se poser la question du sens profond de son expression politique. Tous sauf les godillots de droite comme de gauche dont le vote n’est soumis qu’à un réflexe pavlovien ou à son clone, le vote "utile"…

Les stimuli politiques sont légions pour capter notre bulletin de vote, les candidats bardés de conseillers en communication et autres gourous de la manipulation.

Hasard du calendrier, le Saint-Père nous donne quelques éléments de réponse pour, au moins, orienter notre réflexion vers l’essentiel.

Le pape Benoît XVI a affirmé, dimanche 25 mars, à l'occasion des 50 ans des Traités de Rome que l'Europe a « une identité historique, culturelle et morale », fondée notamment par des « valeurs universelles que le christianisme a contribué à forger" qui doivent rester « ferment de civilisation ».

Benoît XVI encourage les chrétiens à s'engager politiquement et à recourir à l'objection de conscience « chaque fois que les droits humains fondamentaux seront violés », notamment contre les législations sur l'avortement, l'euthanasie et en matière de bioéthique.

Il dénonce la prééminence du pragmatisme qui « justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles comme s'il s'agissait de l'acceptation inévitable d'un présumé moindre mal".

Devant une société qui s’enfonce inexorablement dans la culture de mort que dénonçait Jean-Paul II, les chrétiens devraient s’unir et se croiser pour y faire obstacle. En matière éthique, peser sur les débats et décisions de demain implique de ramener nos critères de choix sur ces seules valeurs, éliminer les candidats qui s’en absolvent, dussent-ils être de notre sensibilité politique au sens large.

Rappelons cette note publiée en 2002 par la Congrégation pour la Doctrine de la foi : « la conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d’encourager par son vote la mise en œuvre d’un programme politique ou d’une loi dans lesquels le contenu fondamental de la foi et de la morale serait évincé par la présentation de propositions différentes de ce contenu ou opposées à lui »

Imaginons le levier électoral d’une objection de conscience de tous les catholiques de France sur les candidats de l’avortement, de l’euthanasie, de l’homosexualité-parentalité et autres déviances en matière de bioéthique !!!

L’occasion nous en est donnée, la refuser, c’est déjà collaborer… Ne soyons pas les collabos de la culture de mort ambiante.

 Jean-Luc Boulard,

 

 

Sens, le jeudi 29 mars 2007

Partager cet article
Repost0
4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 22:27

   Stupéfaction dans le courrier des lecteurs de votre édition du 2 février, M. Villerey appelle les élus de la République au respect de la loi (sur la laïcité) et ne semble retenir de l’ultime adieu à l’abbé Pierre, que le lieu où il se déroulait… Quelle cécité intellectuelle !!! Les déshérités apprécieront, eux qui n’ont jamais vu dans leur proximité avec l’abbé, quelque prosélytisme que ce soit.

   Et de rappeler aux élus qu’ils « doivent s’abstenir de participer à quelques manifestations d’un culte quel qu’il soit » Bref, l’apartheid spirituel instauré comme principe, l’intolérance comme credo, la laïcité comme religion de substitution à toutes les autres…

S’arc-bouter sur une loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat vieille d’un siècle, épiphénomène d’un contexte particulier, m’apparaît très réducteur.

   Si nous devions évoquer la « Grande Révolution » que M. Villerey  invoque et qu’il semble vénérer au point de perdre tout sens critique, pourrions-nous éviter de lui rappeler aussi le terrorisme et les crimes qui l’enfantèrent ? Devrions-nous oublier le génocide organisé du peuple Vendéen ?

   La Libre-pensée et ses diatribes antireligieuses surannées me rappellent une pensée de Léon Daudet, médecin et polémiste du siècle dernier, dans ses « Souvenirs (…)», réédités récemment*: « J’ai fait cette remarque qu’une certaine frénésie anticatholique accompagne fréquemment la perversion (…). Il y a à cela, une raison psychologique : la religion catholique, frein intérieur aux débordements et aux anomalies, constitue pour les vicieux, un obstacle de conscience, qu’ils prennent généralement en haine. L’indifférence en matière de religion est un état parfaitement explicable par l’éducation ou le tour d’esprit. En revanche, la fureur anticléricale est une tare, et qui annonce d’autres tares. » 

    Les extrémistes de tout poil, y compris ceux d’une "sainte République intégralement laïque" peuvent un jour devenir dangereux. A quand le port de l’étoile jaune frappée du crucifix ?

Jean-Luc BOULARD

 

 



* Editions Robert Laffont, collection Bouquins

 

 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 09:07
Dans la rubrique « Tribune politique » de l’Yonne Républicaine du 18 janvier, sous le titre « La crèche et le mitré», Léandre Valero semble contrarié par la décision du maire socialiste de Paris, d’honorer la mémoire du défunt Pape Jean-Paul II, en rebaptisant de son nom l’esplanade Notre Dame. S’ensuit un chapelet de dérisions et autres considérations anticléricales rappelant d’autres temps.
Permettez moi, au contraire, d’approuver cette ouverture d’esprit d’un édile dont les convictions connues et affichées ne rendaient pas cette démarche évidente… M. Delanoë, sans sectarisme, a perçu l’extraordinaire rayonnement spirituel et humaniste de Jean-Paul II, tout comme la dimension exceptionnelle de son impact politique sur le monde. Les pays libérés du joug communiste peuvent en témoigner alors qu’il fissura, le premier, la chape de plomb totalitaire imposée aux pays de l’Est. Mais il est vrai que, militant d’extrême gauche, M. Valero gardera toujours la nostalgie de cette bonne vieille dictature du prolétariat. Ses esplanades, il les voudrait probablement dédiées à Staline, Pol-Pot, Mao ou Castro…
Monsieur Valero oublie que l’homme est un être foncièrement " religieux " et, qu’empêché de croire en ce qui fonde son existence, il recrée d’autres formes de doctrine. Rappelez-vous ce XXème Siècle, période de laïcisme triomphant... L’on se souviendra que l’Homme, orphelin de la tutelle religieuse, expérimenta des idéologies qui envoyèrent des millions d’hommes à la mort, par des programmes de destruction massifs et organisés. Des programmes issus d’idéologies générées en particulier par un athéisme militant et un matérialisme exacerbé. Cette évidence peut froisser les adeptes de la langue de bois, mais il s’agit bien, dans cette réflexion, d’établir une corrélation entre ces principes que défend M. Valero et les systèmes mis en place, en particulier ceux national-socialiste et toutes les variantes communistes.
Ces réflexions valent également réponse à Henri Rizzo qui, au nom de la loge maçonnique « La Lumière Laïque », s’insurge contre la présence trop visible de la religion catholique sur nos écrans de télévision et y voit une entorse aux principes de sa « République indivisible, laïque et sociale » (l’Y.R. du 19 janvier)
Arguant d’une identité de « libertaires », Messieurs. Valero et Rizzo représentent le curieux paradoxe d'une soi-disant libre-pensée, obsédée par un laïcisme militant, au point de présenter tous les symptômes de ce qu'elle semble honnir : une religion sectaire !!!
Alors de grâce, Messieurs, votre vibrant credo laïque empeste la guillotine et l’intolérance…
Partager cet article
Repost0
25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 22:59
Branle bas de combat, « des dizaines de milliers de mineurs sont en situation de danger du fait de l'activité des sectes et les pouvoirs publics font preuve de négligence dans ce domaine » ont estimé les membres de la commission d'enquête, en présentant leur rapport « L'enfance volée, les mineurs victimes des sectes »
Le président de la commission, Georges Fenech, député UMP du Rhône, déclare par ailleurs : « Les sectes en elles-mêmes ne nous intéressent pas » « notre souci […] la protection des populations vulnérables, particulièrement les mineurs »
Les sectes n’intéressant donc que secondairement nos parlementaires, proposons leur d’autres thèmes de réflexion, en conservant néanmoins leurs brillantes conclusions sur la nécessaire protection de la jeunesse…
Par exemple, imaginons un instant une association qui proposerait d’installer pour quelques jours, quelques milliers de jeunes sur un terrain vague vite transformé en cloaque, sans installation sanitaire digne de ce nom et accessoirement contre la volonté de son propriétaire qui s’y trouvera contraint par la force.
Admettez que la dite association soit autorisée, au mépris de la loi, d’y laisser vaquer à leurs affaires quelques centaines de « dealers » en stupéfiants et autres hallucinogènes, comme maquignons sur un foirail, en mettant hypocritement une antenne sanitaire pour renseigner les consommateurs sur la qualité de la marchandise (illicite) achetée, ou distribuer du matériel d’injection stérile pour un usage interdit…
Concevez ensuite comme normale l’ingurgitation obsessionnelle de boissons alcoolisées jusqu’à abrutissement complet du consommateur, en ne prenant, par principe de précaution bien compris, que la prise en charge des comas éthyliques.
Enfin, à l’unisson du projet de l’association, imaginez des zombies scotchés devant des enceintes acoustiques diffusant du bruit et des sons, pauvres pantins ivres d’alcool et de drogue, dépenaillés, décervelés et qui se trémousseront, en transes syncopées, des heures durant devant des équipements dont la puissance en décibels leur explosera progressivement les tympans. Touillez bien l’ensemble de manière à induire copulations compulsives en tous genres et en tous lieux, avec la seule prescription d’user gratuitement d’équipements caoutchouteux censés préserver des maladies transmissibles. Fermez les yeux pudiquement sur les viols et autres violences qui restent l’inévitable écume noire admise dans ce genre d’« happening » pseudo musical.
Ne s’agissant pas d’une secte au sens ou l’entendent nos bienveillants députés, l’Etat s’imposera évidemment de remettre en état le terrain, nettoyer et racler la cuvette après l’orgie, soigner et évacuer les éclopés voire les victimes, assurer le cordon sanitaire et sécuritaire autours du chaudron, puis, la « teuf » terminée, indemniser les dégâts occasionnés par ces gentils troubadours du XXIème Siècle…
Lorsque M. Georges Fenech affirme : « notre souci […] la protection des populations vulnérables, particulièrement les mineurs » et qu’il constate : « des dizaines de milliers de mineurs sont en situation de danger du fait de l'activité des sectes et les pouvoirs publics font preuve de négligence dans ce domaine », tolérer, admettre, soutenir ce genre de « secte musicale » m’apparaît comme un manquement délibéré à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi…
L’approche laxiste pour ne pas dire consensuelle du problème faite par nos gouvernants, ne s’assimile t-elle pas à une dérive sectaire ?
 
Partager cet article
Repost0
5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 13:41

Avec toute la considération qu'il convient de porter aux bénévoles dévoués et aux démonstrations de charité ou de "solidarité" que le Téléthon peut générer, les analyses et critiques actuelles posent quelques questions essentielles.

Les crédits affectés au dépistage de maladies génétiques visent malheureusement, entre autres objectifs, à détecter la maladie sur l'enfant à naître pour le supprimer ensuite... L'eugénisme se renforce subrepticement, enrobé de bons sentiments.

Par exemple, l'Institut de Myologie à Paris, financé par l'Association française contre la myopathie (AFM), grâce aux dons du Téléthon, a identifié sur le chromosome 19 le gène responsable d'une myopathie congénitale. Cette découverte permettra de poser un diagnostic précis et d'envisager, pour les couples à risque qui attendent un enfant, un diagnostic prénatal. L'identification de ce gène peut être la première étape vers la mise en place d'une "éventuelle stratégie thérapeutique". Mais si le diagnostic prénatal est réalisé en vue d'un avortement quand l'enfant est malade, on voit mal comment cette opération peut bénéficier au malade...

Déjà le Pr. Jacques Testart avait mis en garde : « La mise en scène triomphaliste de victoires toujours promises sur le malheur est un argument qui ne correspond pas à la rigueur scientifique. Le Téléthon a d’abord présenté des enfants myopathes, appelant à la solidarité des téléspectateurs. Après quelques années, on a pu voir apparaître à l'écran des enfants heureux d’être normaux dont l’existence était annoncée comme consécutive à la générosité du public : ces « bébéthons » étaient en réalité les survivants du diagnostic prénatal, lequel les avait démontrés normaux in utero malgré leur conception par des «couples à risques .»

En allant plus loin et en extrapolant : imaginons que les moyens en recherche médicale aient été plus précoces et accrus, les handicapés, les malades qui témoignent dans les émissions télévisées sur le sujet ne seraient plus présents pour le dire, avortement thérapeutique ou destruction embryonnaire oblige... 

Dans un sondage proposé par lefigaro.fr, 57% des Français approuvent les réserves de l'Eglise sur le Téléthon : "l'Eglise est dans son rôle de gardienne de l'homme". Un des internautes écrit " la génétique connaît une dérive singulière, car la tentation est forte de se débarrasser du problème en supprimant le sujet lui-même. Nous sommes dans le tri sélectif".

Et le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, d’ajouter « se battre pour le soin et la guérison, c'est pas tout à fait pareil que se mettre à trier les embryons, à les détruire et les utiliser comme si c'étaient des choses ».

De son coté l'archevêque  de Lyon l'a répété sur les ondes d'Europe 1, comme une réponse aux politiques qui bottent en touche, « ce n'est pas parce que c'est légal que c'est moral »

Á quand une écologie humaine fondée sur la loi naturelle et le respect de la Vie humaine, défendue par ceux qui se mobilisent contre les O.G.M., la chasse à la palombe, la maltraitance des poulets de batterie ou la déforestation amazonienne…

Jean-Luc BOULARD

Sens le lundi 4 décembre 2006

 

Si ce sujet vous intéresse, votre commentaire ci-dessous sera apprécié des lecteurs !!! S'exprimer, c'est déjà exister... (ndlr)

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2006 6 28 /10 /octobre /2006 16:00

Les médias s’inquiètent au sujet du retour de la liturgie traditionnelle en latin dans nos églises et présagent de sombres remous au sein de l’Eglise de France. L’on ne peut que remercier ceux-ci de cette bienveillante sollicitude qui nécessite néanmoins de ramener les faits à une plus juste proportion, tout en rassurant, je l’espère, leurs auteurs.

Les mots employés semblent écrits pour faire peur… Et d’énoncer les discrédits habituels « fondamentalisme, dérive obscurantiste, repli sur le passé, refus de prendre en compte l’évolution du monde… », tout y passe !!! Sur ce dernier point, comment oublier Milan Kundera : " vouloir être dans le vent est une ambition de feuille morte " Heureusement,  les valeurs évangéliques ne sont pas subordonnées à celles des hommes !

Cette messe suivant le rite saint Pie V jouit d'une grande faveur auprès de fidèles de plus en plus jeunes et nombreux, redécouvrant par elle la beauté, le sacré et l'expression correcte du mystère eucharistique. Elle est devenue pour eux, la voie de la  transcendance et de l'élévation de l’âme.

Elle n'a jamais été interdite et demeure canoniquement établie ainsi que l'a conclu, il y a 10 ans, la commission des cardinaux chargés de son étude, mais demeure pourtant vouée aux catacombes....

Jean-Paul II en avait fait le sujet d’un « motu proprio », en juillet 1988, sorte de décret pris par le pape pour préciser les règles d’administration et d’organisation de l’Eglise.

Un extrait en donne le sens : «  tous les pasteurs et les autres fidèles doivent aussi avoir une conscience nouvelle non seulement de la légitimité mais aussi de la richesse que représente pour l'Eglise la diversité des charismes et des traditions de spiritualité et d'apostolat. Cette diversité constitue aussi la beauté de l'unité dans la variété […] »

Jean-Paul II en précisait ensuite l’application, demeurée sans écho en France, terre de tous les sectarismes :  « On devra partout respecter les dispositions intérieures de tous ceux qui se sentent liés à la tradition liturgique latine, et cela par une application large et généreuse des directives données en leur temps par le Siège apostolique pour l'usage du missel romain selon l'édition typique de 1962. »

Notre actuel Saint Père Benoît XVI, prépare donc une nouvelle décision dont on ignore encore la forme mais qui vraisemblablement mettra fin au constat qu'il faisait il y a 15 ans : « l'Eglise ne peut laisser interdire ce qu'elle a rendu obligatoire pendant 1500 ans. »

Loin d'être « un repli sur le passé, un refus de prendre en compte l’évolution du monde » le Pape entend promouvoir une véritable évolution de la situation actuelle, une évolution vers la liberté, liberté fondamentale d'être fidèle à soi-même. Qui ne s'en réjouirait ?

Sans être, personnellement, exclusivement attaché à ce rite traditionnel, je souhaite, comme beaucoup,  que nos évêques mettent en œuvre avec tolérance, obéissance (conformément à leur devoir) et surtout charité, cette démarche réitérée du successeur de Saint Pierre.

Jean-Luc BOULARD

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2006 7 15 /10 /octobre /2006 13:17

L’édition de l’Yonne Républicaine du 1er octobre nous apprend l’existence d’une association destinée à aider les mamans affectées par la mort naturelle de l’enfant qu’elles portaient. C’est ainsi que partout en France se déroulent des « Fêtes des anges » pour aider ces familles dans leur deuil périnatal. Je comprends évidemment cette douleur et trouve cette initiative tout  à fait louable, digne d’intérêt et riche d’enseignements sur les traumatismes que peut engendrer ce genre de situation. 

 Immédiatement et par analogie, je rapproche cette douleur de celle que peut éprouver secrètement, une mère conduite par notre société mortifère et tyrannique à demander la mort de l’enfant qu’elle porte dans son sein…puis à en porter, enfouis dans son subconscient, les stigmates niés par une société ayant fait de l’avortement  un pseudo-droit des "femmes à disposer de leur corps" et une conquête féministe …

Quelle contradiction… Et comment ne pas associer à cette réalité schizophrénique, l’actualité de cette femme, triplement infanticide, qui tue les nouveaux nés qu’elle n’a pas pu ou voulu avorter légalement. Cette recrudescence constatée des  infanticides multiples, posés comme des actes normaux, nous interpelle sur cette chosification de l’être humain, cette désinhibition de la mort donnée, en partie causée par la banalisation de l’avortement.

Avorter l’enfant à naître ou le tuer juste après sa naissance… Quelle différence fondamentale ?  Une simple distorsion d’échelle, semblent nous dire ces malheureuses femmes égarées… Et devrons-nous alors légiférer, dépénaliser ces actes au motif d’adapter la loi aux pratiques , comme pour l’IVG en 1975 ?

Toute atteinte au caractère sacré de la Vie, et plus encore lorsque cette atteinte est inscrite dans les principes (a)moraux d’une société,  ne peut aboutir qu’aux pires dérèglements.

Notre société en fera de plus en plus la cruelle expérience.

Jean-Luc Boulard

Sens le vendredi 13 octobre 2006

Dessin de Ti'Hamo que vous pouvez rejoindre sur : http://tihamo.over-blog.com/

Partager cet article
Repost0
13 août 2006 7 13 /08 /août /2006 15:25

Dans un « Courrier des lecteurs » de l’Yonne Républicaine, sous le titre « Choquée par l’esplanade Jean-Paul II », une lectrice se dit outrée par cette décision du maire socialiste de Paris d’honorer la mémoire du défunt pontife, en rebaptisant de son nom l’esplanade Notre Dame.

Permettez moi, au contraire, d’approuver cette ouverture d’esprit d’un édile dont les convictions connues et affichées ne rendaient pas cette démarche naturelle ou assimilable à un acte de foi… M. Delanoë, sans sectarisme, a du percevoir le rayonnement spirituel et humaniste tout à fait extraordinaire de Jean-Paul II, tout comme la dimension exceptionnelle de son impact politique sur le monde. Les pays libérés du joug communiste peuvent en témoigner alors qu’il fissura, le premier, la chape de plomb totalitaire imposée aux pays de l’Est. Focaliser, comme le fait l’auteur de ce courrier, sur les seuls aspects de l’enseignement de Jean-Paul II qui contrarient son credo féministe ou sexuel ( contraception, IVG, homosexualité, préservatif ), témoigne d’un horizon intellectuel bien confiné…

Ainsi l’adage de Confucius : « Quand on lui montre la lune du doigt, l’imbécile regarde le doigt » semble une nouvelle fois vérifié !!!
Par contre la remarque de Mme Skowron proposant de débaptiser des « rues, avenues et places dont les noms ne sont pas à l’honneur de la France » reçoit mon entière approbation. Quelques exemples de noms de rues, d’avenues ou de places qui outragent l’Humanité : Lénine, Staline dont l’idéologie fit des millions de morts, Tureau, auteur du génocide et martyre vendéen, Robespierre, terroriste sanguinaire et révolutionnaire, et tant d’autres encore.
Je souscris donc à cette proposition à condition, cette fois, de regarder la lune et non le doigt qui montre la lune…
 Jean-Luc BOULARD
Réponse à un « Courrier des lecteurs » commis par Madame Michèle SKOWRON, sous le titre « Choquée par l’esplanade Jean-Paul II » paru dans le quotidien l’Yonne Républicaine du mercredi 28 juin 2006.
Partager cet article
Repost0
12 août 2006 6 12 /08 /août /2006 15:14

Un titre racoleur du "Courrier des lecteurs" intitulé « Pauvres racistes ! », paru le vendredi 4 août 2006, m’interpelle vivement. Quel serait donc ce mauvais vent xénophobe qui soufflerait à Villeneuve-l’Archevêque pour ainsi provoquer l’ire de son premier magistrat, Michel Rébéquet ?

Lecture faite, je respire… Tout juste quelques considérations sémantiques, archi usées, imprécises de plus, mais qui m’amènent à émettre quelques observations.

Tout d’abord, le propos liminaire de cet article affirmant péremptoirement et comme un théorème indiscutable que «  le racisme ordinaire  est profondément ancré au cœur de beaucoup de nos contemporains » me semble complètement faux. De simples écarts de langage, comme M. Rébéquet les évoque, condamnables évidemment, ne sauraient étayer cet amalgame moralisateur.

Sinon, comment expliquer qu’un pays au « racisme ancré au cœur » ait pu absorber plusieurs millions d’immigrants ces trente dernières années ?

N’est-il  pas  réducteur que de s’arrêter à quelques « expressions nauséabondes » pour traiter  d’un  problème beaucoup plus complexe et nuancé, tout comme focaliser sur quelques phénomènes ou faits divers isolés et marginaux ? Faudrait-il à ce titre, déboulonner la statue de notre grand timonier national, Charles de Gaulle qui, s’adressant au député UNR Raymond Dronne favorable à l’Algérie Française, lui déclara : « Voulez-vous être bougnoulisés ? Voyons Dronne ! Donneriez-vous votre fille à marier à un bougnoule ? » (cité par J.R Tournoux, La Tragédie du Général, Ed. Plon, 1967). Bien sûr que non, l’action et l’œuvre du Général prouvera le contraire… Par ailleurs, M. Rébéquet omet intentionnellement d’évoquer certaines formes de racismes de plus en plus ordinaires… Celui des « bandes ethniques » qui déboulent sur les manifestations pour pratiquer, à l’endroit de ceux qu’ils qualifient de « gaulois » ou de « bolos », la "dépouille" accompagnée d’un tabassage en règle… Celui également de groupuscules, tels la « tribu KA », fondées sur l’appartenance à une communauté de couleur de peau, et qui  pratiquent un antisémitisme forcené doublé de pratiques violentes… Enfin, qui n’a lu certains extraits de textes de « rappeurs », paroles de musiques inaudibles, qui constituent de véritables appels au meurtre, au rejet de nos institutions, de notre civilisation et de nos mœurs, de notre spécificité judéo-chrétienne. Bref un condensé d’une violence jamais atteinte et qui  ne semble pas émouvoir la classe politique, malheureusement !

 Bref, M. Rébéquet, devrait rafraîchir ses informations et ses indignations. Une telle présentation sélective et partisane s’appelle de la désinformation. Un principe qu’appliquait avec succès, dans la pratique de sa propagande,  un démagogue bien connu lorsqu’il constatait : « un mensonge répété 40 fois devient une vérité »… Entre fantasmes et réalités occultées, les verbiages de M. Rébéquet sur les thèmes de l’immigration et du racisme m’y font furieusement penser.

 

Jean-Luc BOULARD

Réponse à un « Courrier des lecteurs » commis par M. Michel Rébéquet, maire d’une petite commune rurale de l’Yonne, sous le titre « Pauvres racistes ! » paru dans le quotidien l’Yonne Républicaine du vendredi 04 août 2006

Partager cet article
Repost0