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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 18:09

L’on assiste depuis quelques semaines à une vague médiatique et compassionnelle sans précédent sur le cas pathétique de Mme Sébire, atteinte d’une maladie incurable et horrible et qui, refusant sédatifs et autres soins, demandait qu’on lui applique l’euthanasie. Votre journal n’y échappe pas, ouvrant largement ses colonnes à ceux qui veulent arracher et faire admettre un cas d’exception d’euthanasie, prémices d’un droit ensuite acquis, revendiqué comme une norme et une avancée sociale.

Que cache donc cette énième mise en scène, assez crue, d’une souffrance que l’on ne peut nier, d’une situation effectivement dramatique, mais qui doit trouver une autre alternative que celle qui nous est présentée comme unique : l’euthanasie ?

D’abord l’idéologie nocive et opiniâtre d’une association, l’ADMD, qui milite pour abolir le caractère sacré de la Vie et  faire admettre que, dans notre société, « la vie est un matériau, au sens écologique du terme et qu’il nous appartient de gérer » comme l’écrivait Pierre SIMON dans son livre « De la vie avant toute chose ». Avec toutes les dérives que cela porte en germe.

Ensuite, apporter une solution économique au vieillissement de la population et de son coût pour la société. Un éclairage capital, sans ambiguïté, d’un gourou socialiste du président Sarkozy, M. Attali, nous est donné par ses écrits  sur la question, souvent occultés, et qui font frémir. Il déclare ainsi dans deux ouvrages « L’Avenir de la Vie »  et « L’homme nomade » : « Dès qu’il dépasse 60-65 ans l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. Je suis pour ma part en tant que socialiste contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. » [...] « Je crois que dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir. » « L’euthanasie deviendra un instrument essentiel de gouvernement. »

Il ne fera pas bon être handicapé, vieux, malade et désargenté dans quelques années...

Comme dans toutes dictatures molles ou autoritaires, les "idiots utiles" qui auront aidé à cette mutation sociale (ils sont légion à se déclarer actuellement) seront tout aussi démunis et innocents lorsqu’ils mesureront la portée et les effets dévastateurs de leurs combats. Trop tard...

Rescapés de l’avortement, réfractaires à l’euthanasie, résistants à la doctrine eugéniste ambiante, réveillez-vous !!! A coté des centres d’orthogénie s’ouvriront bientôt des centres euthanasiques. Le règne eugéniste pourra s’accomplir avant de virer probablement au cauchemar...

Les terribles leçons du XXème Siècle seraient-elles déjà oubliées ?

 

Jean-Luc BOULARD

Texte non publié par  l'YONNE REPUBLICAINE


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23 février 2008 6 23 /02 /février /2008 15:36
Dans les rubriques philatéliques parues ces jours-ci, les magazines consacrent une biographie à Abd el-Kader, en référence à l’émission d’un timbre à son effigie (repéré sur l’Yonne Républicaine et un autre magazine). Une belle coquille est complaisamment reproduite, preuve qu'une large partie de la presse fonctionne en copié-collé... J’y apprends qu’il serait « descendant d’une ancienne famille chrétienne de marabouts » et qu’il aurait été « élevé dans le respect de la religion »… donc sous entendu chrétienne…
traitesimplifie.gifDiable !!! Je me doutais bien que les racines chrétiennes retrouvées de l’Europe plongeraient rapidement dans le terreau du pourtour méditerranéen, mais de là à revisiter l’hagiographie des dignitaires musulmans…  Ajoutez à cela que ce même Abd el-Kader fut affilié à une loge du Grand Orient, « Les Pyramides » à Alexandrie, quel parcours !!!
Manquerait plus qu’il soit descendant d’une ancienne famille chérifienne de marabouts…
Sens le 22 février
Jean-Luc BOULARD



 Texte non publié par  l'YONNE REPUBLICAINE


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3 février 2008 7 03 /02 /février /2008 18:17
Un gamin de onze ans, fils de gendarme mais peu réceptif aux notions du respect de l’ordre établi,  se fait remettre en place par son professeur (traité de « connard ») suivant une méthode ancestrale qui a fait ses preuves : une bonne claque.
Subitement, le présumé coupable se voit livré à la vindicte populaire et médiatique, suspendu jusqu'à son jugement le 27 mars devant le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe, pour avoir finalement dispensé ce qu’un père n’a probablement jamais su appliquer à un gamin effronté.
Un professeur puni pour avoir exigé respect et politesse, d’un môme dont le père, profession oblige, se fait fort d’exiger de la population la même considération !!! Répondez « connard » au pandore qui vous réprimande et vous comprendrez... Une gifle au fils du gendarme (expert dans le maniement de la matraque lorsqu’il s’agit de réprimer des débordements estudiantins) et le rouleau compresseur judiciaire s’ébranle...
Devant l’indicible affliction de la famille, les forces de l’ordre, toutes affaires cessantes, envoient leurs sbires, ordonnent une garde à vue de vingt-quatre heures après une enquête rondement menée.
C’est là, qu’intervient pour moi un douloureux cas de conscience, car je réalise brutalement ma propre culpabilité…
Je m’explique.
Je reconnais de nouveau publiquement (sans faire nullement repentance) d’avoir, pour chacun de mes enfants, accompli l’inavouable : l’administration mesurée d’une bonne taloche au moment opportun.
Circonstance aggravante : je ne le regrette pas, mes enfants non plus et je ne fais pas grief à ceux qui ont pu m’administrer, dans ma jeunesse, ce précieux viatique pour la vie….
Cerise sur le gâteau, notre septième n’est pas épargnée car l’en dispenser serait même considéré comme une carence dans son éducation de petite « dernière »…
Ma confession faite, je reste donc à la disposition de la Justice, de la Gendarmerie, des appareils sociaux divers et variés, des redresseurs de torts de toutes obédiences qui ne manqueront pas de vouloir corriger cet état de fait attentatoire aux Droits de l’Homme…
 
Sans promouvoir cette pratique comme une pédagogie habituelle, n’y aurait-il pas lieu de dépénaliser cette correction bien souvent salvatrice, au risque de sombrer dans le ridicule, avant de soumettre nos établissements scolaires à la dictature de gamins mal-élevés qui feront assurément le charme de notre société de demain.
 
Jean-Luc BOULARD
Sens, le dimanche 3 février 2008




 Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 07 février 2008



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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 23:54
J’avoue toujours rester dubitatif devant les diatribes anticléricales qui jalonnent périodiquement le " courrier des lecteurs ", comme celles parue les 14 et 15 janvier sous diverses signatures maçonniques ("La Lumière Laïque" et "le Grand Orient de France") et celle de Claude Motard, à la suite du discours de Nicolas Sarkozy au Palais du Latran.
Pensez donc : un président de la République exprimant aussi librement sa conviction que « la laïcité ne saurait être la négation du passé », et qu’ «elle n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes »
Effectivement, de même que Messieurs Motard et Billebault ne peuvent nier leur patrimoine génétique, ils n’effaceront jamais leur héritage judéo-chrétien. Lorsqu’ils piétinent la religion chrétienne, ils bafouent en même temps leurs aïeux, ce qui est indécent...
Que peut espérer ce dernier carré de "bouffeurs de curé" ? Que l’on étouffe les cultes catholiques, protestants, juifs ou musulmans ? Que l’on spolie à nouveau les biens de ceux qui ne partagent pas cette foi dans un laïcisme intégral ?
L’Homme demeure à l’évidence un être foncièrement religieux. Après la Révolution, il y eut une laïcisation outrancière de la société, puis l’émergence d’idéologies matérialistes, athées, comptables de millions de victimes…
L’Eglise, en même temps que l’annonce du Christianisme, propose des valeurs fondamentales pour étayer le respect de la dignité humaine auprès des peuples, sans pour cela briguer un quelconque pouvoir temporel. En cela, le président Sarkozy apporte un discours novateur. « ...la République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D’abord parce que la morale laïque risque toujours de s’épuiser ou de se changer en fanatisme quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. »  Lumineuse intuition ! Ce qui ne transforme évidemment pas les incroyants en extrémistes, la tolérance et le respect restant le meilleur ciment de notre société. Mais dans les deux sens...
Le Catholicisme a donc un rôle réel à tenir dans notre société, rôle que n’hésite pas à détailler N. Sarkozy : « la France a besoin de catholiques convaincus qui ne craignent pas d’affirmer ce qu’ils sont et ce en quoi ils croient. » Dont acte...Il revient donc sur ce principe funeste hérité de 1905 suivant lequel « la dimension religieuse n’a pas sa place dans l’identité nationale ». A partir de ce constat présidentiel, il convient de convertir les paroles en actes !!!
Les positions fortes et courageuses de l’Eglise catholique sur la sexualité, la famille, le respect de la vie de la conception à la mort naturelle, ne demandent qu’à être reprises concrètement. Tout en restant ouvertes et tolérantes, les écoles catholiques décomplexées pourront redevenir vraiment confessionnelles. La doctrine sociale de l’Eglise s’imposera comme grille de lecture du libéralisme économique qui nous gouverne.
Bref, un président de la République qui ouvre des perspectives aussi novatrices pour des chrétiens engagés, nécessite d’y répondre avec détermination.
Sans s’éclairer des fumeuses « Lumières laïques » qui tremblotent encore aux réminiscences d’un passé sectaire qui s’efface...
 
Jean-Luc BOULARD,
Sens le dimanche 10 février 2008





 Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 13 février 2008



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21 octobre 2007 7 21 /10 /octobre /2007 15:17
L’actualité nous apprend qu’une jeune femme a avoué avoir tué six nouveau-nés entre 2000 et 2007. Le début d’enquête révèle que« la jeune femme, mère d'un garçon de 11 ans, a avoué avoir accouché seule à six reprises à ses deux domiciles successifs à Valognes (Manche). Elle a expliqué avoir étouffé à la naissance quatre de ses bébés en "plaquant sa main" sur leur visage et en avoir étranglés deux avec une cordelette »
« La jeune femme n'a apporté aucune explication cohérente à ses actes, se réfugiant dans une attitude totalement ambivalente, exprimant à la fois son désir d'avoir des enfants et puis son refus d'en avoir » selon le procureur de Cherbourg, Michel Garrandaux.
Comment ne pas associer cette réalité schizophrénique à un effet secondaire de la totale banalisation d’une loi qui déclarait, non sans cynisme « la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie » (l’Article 1er de la loi Veil).
Cette recrudescence constatée des infanticides multiples, posés comme des actes normaux, nous interpelle sur cette chosification de l’être humain, cette désinhibition de la mort donnée, cette confusion éthique qui s’installe dans le subconscient de nos contemporains.
Finalement, avorter l’enfant à naître ou le tuer juste après sa naissance, quelle différence fondamentale ? Une simple distorsion d’échelle, semblent nous dire ces malheureuses femmes égarées…
Et devrons-nous alors légiférer et dépénaliser ces actes au motif d’adapter la loi aux pratiques, comme pour l’IVG en 1975 ?
Cette affaire prouve une nouvelle fois que toute atteinte au caractère sacré de la Vie, et plus encore lorsque cette atteinte est inscrite dans les principes (a)moraux d’une société, ne peut aboutir qu’aux pires dérèglements.
Notre société en fera de plus en plus la cruelle expérience.
 
Jean-Luc Boulard
Sens, le dimanche 21 octobre 2007




 Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 25 octobre 2007



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6 octobre 2007 6 06 /10 /octobre /2007 16:02

L’un des lecteurs de l'Yonne Républicaine dans l’édition du 3 octobre, Jean Valentin, au nom d’une association maçonnique " La Lumière Laïque ", s’inquiète et s’émeut d’entendre le Président de l’U.E., José-Manuel Barroso, considérer « qu’il faut écouter avec intérêt le message des religions ». Faut-il que cette lumière soit bien chancelante pour qu’elle s’affecte d’une si faible déclaration.

S’ensuivent quelques observations générales qui n’amènent pas d’objections fondamentales. Coexistent en effet désormais plusieurs religions en Europe. Pour autant qu’ils ne soient pas intolérants et conquérants, j’avoue, pour ma part, trouver plus de convergences éthiques avec un musulman, un juif, un protestant qu’avec un athée militant... Plus d’empathie avec un agnostique qu’un laïcard déclaré....

La conclusion de M. Valentin appelle plus de réserve lorsqu’il déclare « que la laïcité est le garant de la paix civile et morale ». Elle y contribue probablement si celle-ci ne se mute pas, comme l’or en plomb, en une confession laïciste et matérialiste.

Rappelons qu’au XXème Siècle, l’Homme, orphelin de la tutelle religieuse, a démontré qu’il pouvait expérimenter des idéologies envoyant des millions d’hommes à la mort, par des programmes de destruction massifs et organisés. Ces idéologies, nées d’un athéisme militant et d’un matérialisme exacerbé, engendrèrent  en particulier deux cousins germains - très germains même - le national-socialisme et le communisme.

Enfin, déclarer que « l’éthique n’a pas un fondement uniquement religieux », c’est oublier que les fameux Droits de l’Homme ne constituent au mieux qu’un pâle ersatz du Décalogue de la Chrétienté , laquelle - et Jean Valentin à raison de le souligner - conserve la primauté historique des religions en Europe. D’où les valeurs chrétiennes fondatrices de notre creuset européen... Le nier et refuser de l’inscrire dans la constitution européenne constituait une erreur historique... Et la lumière européenne, même laïque, s’éteignit...

 Jean-Luc BOULARD

 

 

 

 



 Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 10 octobre 2007


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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 22:30

La presse du jour relate l’hommage posthume rendu par le président Sarkozy à Caroline Aigle, ce jeune prodige de l’aéronautique militaire, première femme française pilote de chasse, emportée à 32 ans par un cancer foudroyant.  Hormis la stature sympathique et exceptionnelle de cette jeune femme, les circonstances de sa disparition m’interpellent vivement. Face à un diagnostic alarmant,  enceinte, elle avait alors exprimé la volonté, malgré les conseils de ses médecins, de poursuivre sa grossesse entamée avant de découvrir le mal qui la rongeait.

Quelles que soient ses motivations profondes, cette jeune femme a fait le choix héroïque du refus d’un traitement anticancéreux, probablement lourd, afin de donner la vie à l’enfant qu’elle portait depuis quelques mois.

Pour ceux qui soupçonneraient une forme de récupération dans mon propos, son mari apporte également un témoignage extraordinaire lorsqu’il cite son épouse, Caroline, parlant de l’enfant qu’elle a en son sein : « il a droit à ses chances comme moi ». Ce conjoint tout aussi admirable d’abnégation  ajoute : « elle ne pouvait pas arrêter la vie d’un être qu’elle avait porté pendant 5 mois » et que cette grossesse a été « quasiment son dernier combat, qu’elle a gagné » a-t-il ajouté.  Le bébé, qui est né après cinq mois et demi de grossesse, s'appelle Gabriel.

Sublime exemple à l’heure où notre société s’abandonne dans une culture de mort pour laquelle l’avortement représente l’archétype.

Souhaitons que le premier personnage de l’état, venu à Dijon rendre hommage à cette belle icône de la Vie , abolisse un jour cette peine de mort infligée, chaque année en France, à 220 000 enfants à naître...

Un ange annonciateur, Gabriel ???

 

 

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21 août 2007 2 21 /08 /août /2007 21:36

Le sinistre Bodein retrouvera la cellule de prison qu’il n’aurait jamais dû quitter et où il pourra profiter des largesses de la Nation  : gîte, couvert, télévision, Internet, activités récréatives et bien sûr, menu de fête pour le 14 juillet, Noël et jour de l’An...

Et pourtant, sans parler de la peine de mort, la simple application de la sanction à laquelle ce criminel avait été condamné aurait épargné trois vies, évité trois crimes horribles d’enfants et d’une jeune femme.

Le cas de récidive de Bodein est exemplaire pour comprendre cette anomalie. Condamné théoriquement dans trois affaires à 62 années de prison, cette peine est ramenée à 28 années au titre de la confusion de peines, puis vingt ans en vertu d’un obscur article de procédure pénale. Finalement, il n’a effectué qu’une peine effective de treize années et quatre mois, bénéficiant naturellement  et automatiquement de remises de peines. Relâché en mars 2004, il violera, torturera et assassinera deux enfants et une femme en juin suivant.

Les familles des victimes resteront, elles, murées à perpétuité dans leur chagrin, hantées par les horreurs révélées lors de l’enquête et du procès. Ainsi va la justice d’une société civilisée…

Les complices présumés de Bodein eux, retournent à leurs activités de vannerie, épargnés par l’absence probante d’ADN et la rouerie d’avocats désormais bien rodés à cet argumentaire.

Les aveux pourtant circonstanciés et porteurs de détails probants, rétractations, accusations mutuelles, puis dénégations plongèrent les jurés dans un océan d’incertitude, habitués qu’ils sont, désormais, à ne forger leur intime conviction qu’à l’aune de celle des empreintes ADN. Pas de trace d’ADN, pas de coupable… Au diable les aveux, témoignages oculaires, enquêtes et démonstrations, place aux experts !!!

Formidable outil de résolution des affaires criminelles, il est à craindre que cette technique, dévoyée, occulte toutes les autres facettes de l’instruction ou constitue, en cas d’absence, un alibi pour arracher l’acquittement. Et à terme, nous menacent les mêmes errements que ces récidives mortelles, complaisamment induites par les pratiques accommodantes, voire douteuses de notre justice et du Code pénal.

Vingt-six ans après le vote pour l'abolition de la peine de mort en France, les protégés de Maître Badinter occupent le haut de l'affiche au théâtre des horreurs quotidiennes. Cette abolition avant tout idéologique, frappée du sceau d'un humanisme bêlant, révèle désormais ses poisons.

 

 

 

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17 août 2007 5 17 /08 /août /2007 23:43

La lecture des communiqués de presse concernant l’enlèvement et le viol d’un enfant, révèle dans toute sa crudité les incohérences du système pénal français, accordant plus de commisération aux criminels qu'aux victimes.

Le ravisseur d'Enis, l'enfant de cinq ans enlevé et violé, a déjà été condamné pour des agressions sexuelles et viols sur mineurs, il venait d'être libéré de prison.

Le « suspect »  est un pédophile récidiviste, condamné en 1975 à 15 ans de réclusion criminelle pour attentats à la pudeur sur mineurs, en 1985 à 4 ans de prison pour des faits identiques et en 1989 à 27 ans de réclusion criminelle pour des viols sur deux garçons mineurs.

Francis Evrard, 61 ans, a été libéré du centre pénitentiaire de Caen le 2 juillet après « avoir effectué la totalité de sa peine » a précisé Mme Valérie Courtalon, (vice-procureur de la République du tribunal de Lille) ajoutant qu'il était depuis sous le régime de la « surveillance judiciaire ».

Moralité : Mme Courtalon  ment et se moque du monde car  ce criminel récidiviste n’a pas purgé sa peine. Dix huit années au lieu de vingt-sept, il aurait du être libéré en 2016, bénéficiant ainsi d’une inexplicable et criminelle mansuétude de la justice compte tenu de son passé. Cette réduction de peine méprise la sentence d’un jury populaire de Cour d’Assises pourtant qualifié de souverain.

Enfin, les services chargés de la "surveillance judiciaire" montrent une nouvelle fois leur incompétence : ils devraient être eux-mêmes sanctionnés et méditer cet axiome : « La barbarie n’est pas de punir les coupables, c’est de priver de protection les innocents… »

L’enfant a heureusement échappé à la mort qu’en général ce genre de criminel réserve à ses victimes grâce  à cette innovation d’origine américaine, une alerte médiatique massive et immédiate… Pourquoi ne pas s’inspirer également  de leur législation pour la peine de mort d’autant que, aux dires de l’agence Reuters, « L'Elysée souhaite cependant que le gouvernement "s'inspire des exemples étrangers" pour voter de nouvelles procédures » ???

Le débat mériterait d'être remis sur la place publique, démocratiquement cette fois…

 

Jean-Luc BOULARD




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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 22:33

Un courrier paru dans votre édition [L'Yonne Républicaine] du 24 avril sous le titre de « Pinochet et l’euthanasie, où en est-on ? » s’indigne des crimes politiques restés  impunis au Chili comparés aux poursuites engagées contre des médecins-euthanasistes en France. En conclusion, l’auteur, Line Mimet, interpelle vigoureusement l’opinion avouant : « là, je suis dépassée et je demande des explications » Je ne voudrais donc pas laisser cette personne apparemment tourmentée et dans le désarroi  sans réponse.

Première explication, tout d’abord quelques réflexions de simple bon sens  pour éclairer cette lectrice. Il convient  d’éviter  de compliquer les problèmes en recourant à des amalgames douteux ou improbables, comme celui qu’elle instaure entre les crimes impunis de Pinochet pour  raison d’immunité parlementaire et les problèmes éthiques représentés par  l’euthanasie. La confusion qu’elle crée ainsi, occulte une juste perception des choses.

S’il existe effectivement des griefs à imputer à ce dictateur, Pinochet n’a jamais été le chantre de l’euthanasie, sa lente agonie plaiderait pour le contraire… Par contre, Mme Mimet aurait pu, éventuellement, évoquer le cas d’Hitler qui fut le premier propagandiste et expérimentateur à grande échelle de ces théories eugéniste et euthanasiste. Il commença précautionneusement par les infirmes, anormaux, vieillards et grands malades avant de sombrer dans la tragédie que l’on connait.

Deuxième explication, je conseille à Line Mimet de recentrer sa réflexion sur l’euthanasie en évitant les raisonnements simplistes basés sur le compassionnel et le sensationnel, puis de bien comprendre ce qui se profile, à terme, derrière une telle législation si elle parvenait à s’imposer.

Troisième explication, sur le fond du problème, il nous faut penser à ces personnes âgées qui se persuaderont de signer un billet de mort  pour ne plus "gêner" ou, encore, se verront tendrement mais fermement dirigées vers la morgue... Dignement et légalement, dans les formes, il va sans dire...

Il nous faut imaginer, dans un mouroir, le regard de ces personnes aux franges de la vie, lorsque le médecin-euthanasiste fera sa visite… Quelle relation avec un homme dont les mains peuvent, alternativement, soigner ou tuer ?

Ceux qui seraient tentés par ce courant de pensée, trompés par la connotation altruiste du programme, doivent s'interroger sur les pressions morales imposées aux populations fragilisées de notre société et qui n’adhèrent pas obligatoirement à ces macabres résolutions.

Cette légalisation de l’acte euthanasique doit donc être repoussée comme le spectre de toutes les déviances ou récupérations politiques, sociales et économiques.

Dans son texte, Mme Mimet évoque à juste titre « des valeurs intrinsèques sociales et humaines ». C’est effectivement d’abord et essentiellement à un combat pour les valeurs inhérentes à l’être humain auquel il faut se dévouer, avant même celles prônées par la société qui, elles,  peuvent être viciées.

Différentes idéologies mortifères du Siècle dernier le prouvèrent. L’euthanasie porte en elle trop de préceptes dangereux pour une humanité ayant déjà démontré l'application qu'elle pouvait en faire.

Jean-Luc BOULARD,

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