21 octobre 2007
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L’actualité nous apprend qu’une jeune femme a avoué avoir tué six nouveau-nés entre 2000 et 2007. Le début d’enquête révèle que« la jeune femme, mère d'un garçon de 11 ans, a avoué avoir accouché seule à six reprises à ses deux domiciles successifs à Valognes (Manche). Elle a expliqué avoir étouffé à la naissance quatre de ses bébés en "plaquant sa main" sur leur visage et en avoir étranglés deux avec une cordelette »
« La jeune femme n'a apporté aucune explication cohérente à ses actes, se réfugiant dans une attitude totalement ambivalente, exprimant à la fois son désir d'avoir des enfants et puis son refus d'en avoir » selon le procureur de Cherbourg, Michel Garrandaux.
Comment ne pas associer cette réalité schizophrénique à un effet secondaire de la totale banalisation d’une loi qui déclarait, non sans cynisme « la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie » (l’Article 1er de la loi Veil).
Cette recrudescence constatée des infanticides multiples, posés comme des actes normaux, nous interpelle sur cette chosification de l’être humain, cette désinhibition de la mort donnée, cette confusion éthique qui s’installe dans le subconscient de nos contemporains.
Finalement, avorter l’enfant à naître ou le tuer juste après sa naissance, quelle différence fondamentale ? Une simple distorsion d’échelle, semblent nous dire ces malheureuses femmes égarées…
Et devrons-nous alors légiférer et dépénaliser ces actes au motif d’adapter la loi aux pratiques, comme pour l’IVG en 1975 ?
Cette affaire prouve une nouvelle fois que toute atteinte au caractère sacré de la Vie, et plus encore lorsque cette atteinte est inscrite dans les principes (a)moraux d’une société, ne peut aboutir qu’aux pires dérèglements.
Notre société en fera de plus en plus la cruelle expérience.
Jean-Luc Boulard
Sens, le dimanche 21 octobre 2007
Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 25 octobre 2007
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