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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 19:02
 

Un homme condamné en 2002 à onze années de prison pour la séquestration et le viol d’une adolescente, libéré cinq années après sa condamnation, vient d’avouer l’assassinat de Marie-Christine Hodeau. En déclarant que « le risque zéro n’existe pas » ou bien « qu'après sa peine, cet homme était libre de revenir vivre chez lui s'il le souhaitait », les magistrats démontrent une nouvelle fois leur total mépris teinté de cynisme.

Cette actualité ramène à deux sujets complètement occultés, tabou dirais-je, la peine de mort et la réalité des sanctions pénales.

Les politiques, à l’abri dans leurs quartiers cossus et derrière leurs protections policières, ont littéralement dynamité le système judiciaire français pour d’obscures raisons idéologiques. Depuis l’abolition de la peine de mort, violant sans état d’âme l’opinion populaire de l’époque et justifiée alors par « le caractère inaliénable du droit à la vie pour chaque individu », cette loi révèle régulièrement ses poisons. L’édifice judiciaire censé protéger la société s'effondre progressivement. La perpétuité, substitut de la peine capitale  lors de son abrogation en 1981, n'existe plus, les peines s’édulcorent avec une Justice maniant subtilement réductions, amnisties diverses et libérations conditionnelles. Cette réalité constitue un scandale pour ceux dont les proches ont été assassinés après récidive…

Autre anomalie française, la "confusion des peines". Dans notre code pénal, la peine la plus lourde absorbe toutes les autres, les condamnations successives se confondent... Une duperie qui pousse finalement au  crime.

Les familles de victime, découvrant alors la vacuité totale de notre système pénal, réclament justice. Peine perdue… Le Premier ministre, en bon pompier pyromane, s’interroge comme à chaque fois : « La question qui est posée par les Français, c'est comment peut-on faire pour que ça ne se produise plus et que nous n'ayons plus de crimes comme celui-là qui aurait pu sans doute être évité », expliquant que le gouvernement ne s'interdit « aucune réflexion sur aucun sujet »…  Rétablissons les piliers d’une véritable justice. Abolissons cette stupide « confusion » des peines, appliquons intégralement les sentences pour les crimes, rétablissons à la fois la vraie perpétuité et la peine de mort. La peur doit changer de camp !!!

Le débat mériterait d'être remis sur la place publique et le peuple consulté par voie de référendum…

 

Jean-Luc BOULARD,

Sens le dimanche 4 octobre 2009

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 21:37

L'éphéméride de votre édition du mardi 25 août relate la solennité de saint Louis, lequel est présenté comme « Louis IX, roi des Français » .

Permettez-moi juste de préciser qu'il eût fallu écrire " Louis IX, roi de France " car, en effet, cette mention " roi des Français " n'apparut que très tardivement. Si CLovis fut roi des Francs, à partir de Hugues Capet, les rois recevaient le qualificatif " de France ". La Révolution, bien consciente de la nuance sémantique entre ces deux notions, obligera Louis XVI à accepter cette terminologie de "roi des Français" par un vote à l'Assemblée Nationale le 10 octobre 1789.

Louis XVIII et Charles X refuseront et reprendront l'appellation "roi de France" alors que Louis-Philippe, monarque constitutionnel et fils du régicide Philippe d'Orléans, dit égalité, souhaitera être le "roi des Français"... Quelle différence entre ces deux représentations, me direz-vous ? L'une évoquait une certaine  transcendance, l'autre un asservissement par le " peuple souverain "…

Il n’en reste pas moins que ce sont les rois de France qui construisirent notre pays et lui donnèrent une grandeur à jamais perdue.…

 

Jean-Luc Boulard

Sens le jeudi 27 août 2009


Courrier expédié au Courrier des lecteurs de l'Yonne Républicaine, puis publié le 29 août.

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 13:53

Infanticide et avortement

 

Déjà s’estompe le cauchemar de l’affaire Courjault, laquelle s’est vu donc condamnée à huit années de prison pour l’assassinat à la naissance de trois de ses cinq enfants. Si l’on tient compte des remises de peine et du temps d’incarcération avant jugement, elle devrait donc fêter Noël parmi les rescapés de sa famille. Triste fête de la Nativité !!!

Au-delà du cas de cette mère infanticide qui, avec beaucoup d’habileté,  aura su tenir son rôle d’irresponsable pétrie de repentir, ce jugement  pose de nombreuses questions et déplace une nouvelle fois le curseur mortifère de notre société vers l’insupportable. Dans sa mansuétude, il révèle en  filigrane, la reconnaissance d’une circonstance atténuante liée à l’avortement légalisé.

En effet, comment ne pas associer la récurrence de ce genre de crime à un effet secondaire de la banalisation d’une loi qui garantissait, non sans cynisme, « le respect de tout être humain dès le commencement de la vie » (l’Article 1er de la loi Veil).

Cette recrudescence constatée des  infanticides, posés comme des actes normaux, nous interpelle sur cette chosification de l’être humain, cette désinhibition de la mort donnée, la confusion éthique qui s’installe dans le subconscient de nos contemporains.

Finalement, avorter l’enfant à naître ou le tuer juste après sa naissance, quelle différence fondamentale ?  Une simple appréciation d’échelle, semblent nous dire ces malheureuses mères…

Devrons-nous alors légiférer et dépénaliser ces actes au motif d’adapter la loi aux pratiques, comme pour l’avortement en 1975 ? Ou trouver des arguties juridico psychiatriques pour affranchir les coupables ?

L’on aura même poussé l’ignominie, dans ce procès, jusqu’à évoquer comme circonstance atténuante le fait, pour Véronique Courjault, d’être issue d’une famille de sept enfants, de paysans pauvres. Familles nombreuses, on vous hait. Salauds de pauvres : repentez vous…

Cette affaire prouve une nouvelle fois que toute atteinte au caractère sacré de la Vie, et plus encore lorsque cette atteinte est inscrite dans les lois (a)morales d’une société,  ne peut aboutir qu’aux pires dérèglements.

Notre société en fait de plus en plus la cruelle expérience.

 

Jean-Luc Boulard

Sens, le samedi 18 juillet 2009

Publié dans l'Yonne Républicaine du 21 juillet 2009 - Courrier des lecteurs -

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 21:53
à découvrir !!!

A voir absolument, cette courte vidéo de Vladimir Bukovsky, sur l’Union européenne, le nouveau Soviet ? V. Bukovsky a été assurément, avec Alexandre Soljenitsine, l’un des plus authentiques résistants au système soviétique.

Il nous montre ici, très clairement, que l’actuelle construction européenne nous conduit vers un système totalitaire très comparable à ce que fut l’URSS.

 

http://www.youtube.com/watch?v=45XJ3dEU7iA

 

ou

 

http://www.fdesouche.com/articles/2716

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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 21:45

Soixante-seize

mineurs ont été euthanasiés en Belgique

au cours des deux dernières années,

alors que la loi belge de 2002 n’autorise l’euthanasie

que sur des adultes consentants, indique

une étude universitaire citée jeudi par

la presse belge. Ce constat est le fruit d’une

enquête sur les pratiques professionnelles de

141 infirmières et infirmiers affectés dans

cinq des sept unités des soins intensifs pédiatriques

du pays publiée dans l’American

Journal of Critical Care et dont le quotidien

Le Soir publie les principaux enseignements.

Un tiers des euthanasies ont été pratiquées

par administration de drogues létales, tandis

que les médecins et les infirmières se sont

« contentés d’arrêter les soins actifs et/ou

d’administrer des sédatifs ou des analgésiques

» dans les autres cas. L’étude indique

par ailleurs que 89 % des infirmières interrogées

estiment que la loi doit être adaptée

afin de permettre l’euthanasie de mineurs

dans certains cas.

Le sénateur libéral Philippe Monfils, luimême

l’un des promoteurs de la loi sur l’euthanasie

en 2002, a réagi : « Ceci est la porte

ouverte à toutes les dérives, dérives que précisément

la loi sur l’euthanasie a voulu empêcher

en encadrant strictement ce choix de

fin de vie. » Hier, les personnes âgées, aujourd’hui

les mineurs, et demain… les handicapés

mentaux ? Un peu tard…

 

PRÉSENT — Samedi 28 mars 2009

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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 18:37

Scolarité : financer aussi la liberté…

 

Dans un courrier publié par l'Yonne Républicaine, Jérome Sinot de la CGT Educ’Action 89, déplore le financement de l’école privée par les communes de résidence des élèves et accessoirement par l’Etat.

Ce dernier n'ignore pas que les familles, souvent modestes, qui font le choix du privé sont également des contribuables et qu'en conséquence cette participation de l'Etat n'est que justice au sens premier du terme. Il ne peut méconnaître qu’ils paient doublement le prix parfois douloureux, du choix de l'enseignement à donner à leurs enfants et qu’ils n’ont, parfois, pas d’autre alternative lorsque l’école publique  baisse les bras ou ne peut répondre à certaines situations familiales complexes.

Faisant le bonheur de l'intelligentsia de gauche et pour décomplexer M. Sinot, il se rappellera que de nombreuses grandes consciences laïques et syndicales, délaissant provisoirement un dogmatisme étriqué, en profitent sans vergogne pour inscrire leurs rejetons dans ces institutions huppées… Au nom évidemment d'une mixité sociale bien comprise !!!

L'enseignement privé a toujours réussi à se maintenir comme un espace alternatif devant l'hypertrophie, la rigidité et le gouffre financier que représente le système éducatif d'état, qualifié de «mammouth» par son propre camp. M. Sinot voudrait renforcer ce monopole alors que le vent libéral souffle, par ailleurs, dans un sens complètement opposé… Tout cela pour renforcer un bastion soviétiforme et donner aux cohortes militantes qui l’occupent, l’assurance de jouir de leurs privilèges et de leur insupportable mainmise  idéologique sur la société !!!

La réflexion de M. Sinot pourrait en induire une autre qui aurait l'intérêt d’élargir cette liberté fondamentale tout en réglant cet aspect mercantile qui le choque. Pourquoi ne pas instaurer un système permettant au contribuable de financer directement l'établissement scolaire de son choix, sur un programme éducatif commun ? Le jeu naturel de la compétition aurait tôt fait de dynamiser et de réformer le système tout entier… De la concurrence que M. Sinot redoute tant, Darwin lui-même avait expérimenté qu’elle tirait l’évolution des choses vers le haut !!!

L’appui de la CGT Educ’Action 89 pourrait être déterminante pour changer de braquet !!!

(réponse courrier des Lecteurs dans l'YR)





NDLR : Vous pouvez apporter votre contribution au débat en cliquant ci-dessous : commentaires... Merci,   JLB  

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 22:14








































Dans une tribune politique parue le 04 décembre (voir ci-dessus), un élu de Monéteau s’insurge contre le fleurissement des villes et villages icaunais et conspue le concours chargé d’en récompenser les acteurs. S’ensuit un chapelet de sarcasmes, de citations tronquées, voire d’improbables amalgames.
Passons sur la suggestion de M. Menant pour le « concours des plus beaux W.-C. fleuris », un élu du peuple doit pouvoir s’abstenir de cet humour « pipi-caca » de classe maternelle. Un peu de dignité ne nuira pas au débat.

Président de la Société Horticole de Sens, association impliquée dans cette initiative, il m’apparaît utile de réfuter cette analyse simpliste, injuste et provocatrice.

 

Sur le fond, M. Menant mélange deux concours bien différents. Celui des particuliers (maisons, balcons, etc.…) et celui des villes et villages fleuris dont les prix s’attribuent suivant la taille des communes. Tous ces acteurs  ne sauraient se voir identiquement comparés, d’où les multiples prix attribués en fonction de ces catégories.

Et pourtant, là où M. Menant ne perçoit qu’une compétition d’élus, déformation politicienne oblige, ces concours visent bien autre chose. Ils s’emploient à reconnaître le travail souvent obscur et opiniâtre consenti par les élus, les habitants bénévoles, tous les jardiniers passionnés travaillant à embellir leur quartier ou à paysager leur commune.

Quel mépris pour les habitants qui fleurissent, souvent sur leurs propres deniers, l’espace public en même temps que leur maison… Quel dédain pour ces associations de fleurissement ainsi tournées en dérision…

M. Menant, se voulant visionnaire, pense qu’il suffirait de ne plus fleurir une commune pour augmenter les budgets (je le cite) de l’éducation, du social, de la sécurité, de l’action économique … Quelle démagogie !!! Sachant que les crédits consacrés aux espaces verts des villes oscillent entre 3 et 5 % des budgets globaux et que le fleurissement n’en représente qu’une toute petite partie, M. Menant démontre ainsi, soit une méconnaissance réelle de l’importance des difficultés actuelles du peuple, soit une ignorance des finances communales… Probablement les deux.

N’en déplaise à ce monsieur,  le fleurissement est populaire et voué à tous, sans distinction.  Mieux dosé, il est en constante mutation et  évolue vers des pratiques beaucoup plus respectueuses de l’environnement, plus économiques, incluant biodiversité, espaces naturels, éco-pratiques.

Un développement durable en somme, comme le règlement du concours l’y incite…

 

Jean-Luc BOULARD

Président de la Société Horticole de Sens


Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 17 puis du 24 décembre 2008



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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 22:01

Dans un courrier de l'Yonne Républicaine paru le 25 septembre, intitulé « La loi, rien que l’esprit de la loi », Jean-François Blin revient de nouveau sur la question de la laïcité, ce lancinant credo républicain à la mode, sans oublier au passage le traditionnel crachat de rigueur sur l’Eglise catholique.

Si les habituels lieux communs laborieusement revisités par l’auteur n’amènent pas de réflexion particulière tant le brouet semble aigre à force d’être réchauffé, une indécente assertion m’interpelle tout de même… Le citoyen Blin déclare ignominieusement et péremptoirement comme nécessaire « qu’en France il fallut décoller des têtes pour que d’autres pensent librement ».

Fallait-il donc guillotiner des milliers d’innocents pour que leurs bourreaux puissent penser librement ? Devait-on massacrer autant d’hommes, de femmes, d’enfants, de vieillards, en raison de leur religion, leur appartenance sociale ou leur identité régionale, pour que leurs descendants puissent soi-disant penser librement…

Et combien d’Oradour-sur-Glane commis dans cette Vendée saignée, violée, martyrisée par la fureur révolutionnaire ? Etait-ce donc nécessaire « pour que d’autres pensent librement » ?

Simple anecdote parmi tant d’autres sur la liberté de pensée dont se prévaut notre néo Sans-culotte (et quelques autres parmi les habitués de ce forum des lecteurs) : le petit village de Bédouin, au pied du Mont Ventoux, voit son « arbre de la Liberté » arraché dans la nuit du 4 mai 1794. Le délégué de la Convention, l’avocat Maignet, décrète, le 17 mai, le village « pays ennemi ». Le 28 mai, 67 habitants furent guillotinés, 450 maisons brûlées, le village de deux mille âmes détruit… « Liberté, liberté chérie, que de crimes en ton nom… »

A vrai dire et plus près de nous, mais dans l’au-delà, que pensent les millions de victimes du XXème Siècle, de leur liberté de pensée postrévolutionnaire ? Siècle de laïcisme triomphant mais qui enverra des millions d’hommes à la mort dans des guerres absurdes, par des programmes de destruction massifs et organisés, au nom d’idéologies nées en particulier d’un athéisme militant et d’un matérialisme exacerbé.

Finalement, dans ce courrier, cette mention apparemment anodine, cet aveu, cette doctrine apparemment revendiquée qui nécessiterait de « décoller des têtes pour que toutes pensent librement », prouve qu’à tout moment des graines de Pol Pot, de Staline, de Robespierre et d’autres, peuvent toujours germer lorsque les conditions s’offrent à elles.

Et puisque nous ne savons malheureusement plus regarder notre Histoire sans battre notre coulpe, la République s’honorerait de faire repentance pour tous les crimes commis en son nom durant cette période révolutionnaire.

 

Sens le dimanche 5 octobre 2008

Jean-Luc BOULARD



 Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 08 octobre 2008



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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 17:23


Chers amis,

Notre ami Alain Le Ner, éminent Président de la Société Bourguignonne (ex-Bretonne) des Etudes Patagoniques & responsable de la collection "Les Cahiers Orliens" vient de commettre un livre qui agite depuis quelques semaines le landerneau historico-napoléonien.

Permettez-moi de vous recommander ce livre au sujet duquel vous trouverez une coupure de presse en pièce jointe, expliquant bien le pourquoi d’un tel intérêt !!!

Et puis... c’est un ami, éminent historien de la Patagonie et de sa Majesté Orlie-Antoine...

Si vous l'avez déjà acheté, diffusez ce courriel...

Vive le Roy

 

Jean-Luc BOULARD,
Vice-Consul de Patagonie à Sens,
Président de la Société d'Horticulture Patagone

 

Un Breton nommé Napoléon

 Sorti de l’imprimeur il y a quinze jours (petit tirage), certains lecteurs potentiels s'inquiètent d'une possible rupture de stock, il est toujours disponible directement chez l'auteur...

 198 pages Prix : 21 €  + 3 € de port

LeNer-Protésilas   03.86.64.10.00

164, rue des Déportés & de la Résistance

89100 Sens

 

 « Votre extraordinaire don de dénicheur et votre fabuleuse capacité de creuser des tunnels à travers la grande et la petite histoire me remplissent d'admiration, mais me donnent aussi le tournis. (…) Votre Napoléon breton me semble honorer la pataphysique »

Jean Raspail, explorateur et écrivain (21 août 2004)

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 22:44

Pour une Loi de séparation de l'Ecole et de l'Etat…

 

Dans un courrier publié par l'Yonne Républicaine du 9 juillet, Michel Villerey, de l’association la Libre Pensée, souhaite voir interdire tout financement de l’école privée par l’Etat. Cette doctrine, héritage d'une République anticléricale promulguant les lois de décembre 1905 pour  priver l'Eglise catholique de toute influence sociale, semble d'un autre âge. Mission trop bien accomplie pourrait-on malheureusement dire, tant la déchristianisation semble laisser le champ libre à toutes les dérives sociales, éthiques, morales que nous connaissons… Mais revenons aux soucis pécuniaires de M. Villerey.

Ce dernier n'ignore pas que les familles, souvent modestes, qui font le choix du privé sont également des contribuables et qu'en conséquence cette participation de l'Etat n'est que justice au sens premier du terme. Qu'ils paient doublement le prix parfois douloureux, du libre choix de l'enseignement à donner à leurs enfants. Qu’ils n’ont même, parfois, pas d’autre alternative lorsque l’école publique  baisse les bras ou ne peut répondre à certaines situations familiales complexes.

D’ailleurs, délaissant provisoirement un dogmatisme étriqué, de nombreuses grandes consciences laïques profitent sans vergogne de cette possibilité pour inscrire leurs propres rejetons dans ces institutions privées huppées qui font le bonheur de l'intelligentsia de gauche… au nom probablement d'une mixité sociale bien comprise.

L'enseignement libre a toujours réussi à se maintenir comme un espace alternatif devant l'hypertrophie, la rigidité et le gouffre financier que représente le système éducatif d'état, qualifié de «mammouth» par son propre camp !!! Et l'on voudrait renforcer ce monopole alors que le vent souffle, par ailleurs, dans un sens complètement opposé… Tout cela pour renforcer un bastion soviétiforme et donner aux cohortes militantes qui l’occupent, l’assurance de jouir de leurs privilèges, de leur insupportable mainmise  idéologique sur la société !!!

Néanmoins, la réflexion de M. Villerey pourrait en induire une autre qui aurait l'intérêt d’élargir cette liberté fondamentale, tout en réglant cet aspect mercantile qui le choque. Pourquoi ne pas instaurer un système permettant au contribuable de financer directement l'établissement scolaire de son choix ? Le jeu naturel de la compétition aurait tôt fait de dynamiser et de réformer le système tout entier… De la concurrence que M. Villerey redoute tant, Darwin lui-même avait expérimenté qu’elle tirait l’évolution des choses vers le haut !!!

Et osons, au nom des libertés, une Loi de séparation de l’Ecole et de l’Etat.

 

Jean-Luc BOULARD

Sens, le jeudi 10 juillet 2008

Publié dans l'YONNE REPUBLICAINE du 18 juillet 2008



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